Le ciel s'assombrit de plus en plus. Il va bientôt faire nuit. Simon jette un coup d'oeil désemparé vers les falaises. L'ombre les a déjà recouvertes et, à part les herbes échevelées que le vent torture, on y reconnaît aucun signe de vie. Pourtant on croirait voir des visages tordus, des faces horribles aux bouches largement ouvertes sur le vide. Ce sont peut-être ces monstrueux gardiens de pierre qui protègent les secrets des rivages. Simon se met à hurler, le visage tendu vers la côte. Mais sa voix s'entend à peine, étouffée par le concert du vent et de la mert. Petit à petit, la nuit descend et les efforts de Simon restent vains. Il se met à grelotter car, ses vêtements mouillés le glacent. Le voilà isolé, sans secours, trempé, dans un coin perdu où personne ne pensera jamais à le chercher.